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26 juil. 20203 Min
Mis à jour : 17 déc. 2023
Aufeminin publiée le 27 juillet 2020
Le fascia, on en parle de plus en plus, mais son concept est encore assez flou. Et pourtant, il contribue à l’équilibre de notre santé. En effet, des tensions myofasciales peuvent enrayer la machine qu’est notre corps et causer bien des maux. Assimilée à une médecine douce, la fasciathérapie est une thérapie manuelle qui vise à soulager les blocages physiques et émotionnels.
Les fascias sont un ensemble de tissus conjonctifs, à la fois denses, souples et élastiques, qui enveloppent toutes les structures du corps et les connectent entre elles. Les os, les muscles, les organes, les systèmes vasculaire et nerveux en sont recouverts. À l’image d’une toile d’araignée, le fascia constitue alors un réseau de fibres riches en collagène, qui s’adapte aux différentes contraintes qui lui sont imposées. Il joue, entre autres, un rôle essentiel dans la protection de nos organes, la transmission des forces et le contrôle de nos mouvements.
Le terme «fascia» prend ses racines dans le latin et signifie «bande» ou «bandelette». En anglais, le fascia est appelé connective tissu, ce qui met en relief son rôle connecteur entre les différentes structures du corps. Le terme fascia a été repris du fondateur de l’ostéopathie, le Dr. Andrew T. Still (1828-1917). Il a fait des fascias «l’endroit du corps où il faut chercher la cause de la maladie»(1).
Encore méconnu, le fascia est pourtant omniprésent dans notre corps et forme un réseau complexe reliant le sommet du crâne aux orteils. Il détient un rôle essentiel dans le fonctionnement des grands systèmes du corps humain. On parle même de système fascial pour évoquer son importance au même titre que les autres systèmes (cardio-vasculaire, respiratoire, digestif, musculaire).
C’est la raison pour laquelle il est souvent considéré comme le nouvel organe clé de notre santé. C’est grâce au développement de l’imagerie médicale in-vivo –qui permet de mieux observer l’intérieur du corps vivant– que l’on en apprend davantage sur le fascia.
Et l’on sait aujourd’hui que le dysfonctionnement d'un fascia peut perturber l’équilibre du corps. Un fascia déshydraté, crispé, qui glisse mal ou qui s’épaissit peut générer douleurs, inflammation, fatigue et même anxiété.
Par son lien étroit avec le système nerveux, il établit une connexion entre le corps et le psychisme. Et l’on a récemment découvert que des tensions fasciales pouvaient être impliquées dans des troubles comme le stress, l’anxiété, la fatigue chronique et les émotions. «Sous l’action du stress, ces tissus conjonctifs se contractent pour se rétracter ensuite, explique Christian Courraud, auteur de Fascias, le nouvel organe-clé de votre santé (Éditions Leduc Pratique). Il joue également un rôle important dans la sensation de la douleur et la conscience du corps.
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La fasciapulsologie : La fasciathérapie se distingue de la fasciapulsologie (appelée aussi fasciathérapie vasculaire), une méthode manuelle mise au point par Christian Carini, qui lui est très propre. Cela repose sur un toucher particulier et un travail sur la circulation artérielle, après l’évaluation du pouls du patient.
La gymnastique sensorielle : Cette méthode repose sur la prise de conscience du mouvement par le patient, qui apprend à développer de nouvelles possibilités posturales, expressives et comportementales. Accompagné par le praticien, cette méthode alternative vise à rendre le patient autonome dans sa démarche de santé.
L’accordage somato-psychique : Cette méthode associe approche manuelle, approche gestuelle et entretiens verbaux. Le praticien aide ainsi le patient à rétablir un dialogue entre le corps et le psychisme. Le patient développe ainsi une meilleure connaissance de son corps, de lui-même et perçoit la relation qui les lie.